Deux confinements, c'est ce qu'il a fallu pour réunir toutes les conditions nécessaires à la (re)naissance de ce projet photographique.
On évitera de parler d’aboutissement car ce n'est pas un projet à proprement parlé où il y a un début et une fin possible. Du point de vue de la construction, ce site est en effet un medium d'exposition des essais photographiques et autres pérégrinations... Mais avant de vous parler de l’essence du projet, revenons en mars 2020.
L'acte #1, pour la première fois, tout un pays se met à l’arrêt pour une durée indéterminée, nous sommes plongés dans un rythme auquel nous ne sommes plus habitués. Passés les premiers jours à nous interroger sur le devenir du monde et adopter une semblante acceptation de notre condition, sans oublier de faire les plans des vacances d'été, la question du rythme de vie se présenta assez rapidement. Peut-on vraiment parler de rythme de vie quand le psychique et le physique - jour après jour - se cantonnent dans un environnement restreint ?
Pour la première fois, nous ne courrons plus derrière un bus et contre le temps, le luxe que nous réclamions tant - avoir du temps - est enfin là, mais est-il tenable de vivre dans l'expectative ? A chacun son questionnement. Vite! Il faut se créer des routines. Ce leitmotiv prend tout son sens quand il devient adjuvant pour poser les idées sur la feuille, ici le site. Le confinement - la privation de liberté de déplacement et de réunion - fait prendre conscient ô combien les pérégrinations les plus simples nous manquent. Que nous réserve l'avenir ? Nul le sait, en revanche, nous savons tous une chose, l'importance de raconter, de montrer le passé et le présent pour dessiner l'avenir. Sur cette idée, c'est l'occasion de donner vie à un projet abandonné il y a 10 ans avec pour ligne directrice : l’identité par la simplicité au profit du contenu. Mais très vite, les soucis techniques et autre procrastination se sont invités à table. Bref, le projet est à nouveau abandonné et repoussé ad vitam aeternam...
Mais l'année MMXX en a décidé tout autrement. L'an 2020 cherche visiblement à s'attribuer le titre de champion de la catégorie poids lourd des années marquantes, par tant d'aspects, qu'elle nous "gratifie" un second confinement avant un passage de relais au MMXXI.
L'acte #2, nous y voilà, le "tic tac" du projet ressurgit. Les travaux de mars sont sur le Bureau, le masque bien ajusté, le gel hydro-alcoolique prêt à assécher les mains d'un mort sans oublier de munir de l'autorisation de sortie, et puis le plaisir de faire émerger de cette année sombre quelques chose de positif fait le reste : VeniVidi prend forme à travers ces pages.
Veni, Vidi... Kézako ?
Il était une fois, il n'y avait pas de site de partage de photo et autres réseaux sociaux, les gens créaient des blogs pour y raconter leur vie mais comme les dieux de l'Internet n'ont que faire de ces quelques pages égarées, ces sites sont passés de mode. Viennent alors les ensembles d'habitation où tout le monde peut avoir son appartement avec balcon bâti sur un même modèle, une offre all-inclusive pour "partager" leur "vie rêvée", en somme le besoin de clavader.
Veni, Vidi choisit la voie d'une réinterprètation du Bloc-Notes, entre contenu confectionné selon les expériences - on parle de tailoring - et par extension, une sélection de ressources arbitrairement retenues - le curating content , le site se visite aujourd'hui comme demain où le contenu daté n'a que faire de considérations liées à l'immédiateté et au caractère éphémère de "l'info" de l'ère actuelle.
-Clic, Clap!
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