La photographie, mémoire individuelle et collective
Ce qui caractérise notre génération par rapport celle du milieu du XXe siècle est notre rapport à l’image. Nous créons tous des visuels, nous consommons les visuels et notre existence est rythmée par le visuel. La Photographie est jadis réservée aux événements marquants de la vie sans oublier son rôle de mémoire historique des révolutions techniques et politiques depuis le XVIIIe siècle. Qu’advient alors la locution latine Verba volant, scripta manent qui nous suggère de la prudence dans le choix des termes car c’est ce qui sert de vecteur de transition culturelle. Les visuels, ce medium marqueur de temps dans son universalité , à force de témoigner tous les instants de vie ne risquent-ils pas de nous déposséder toute substance émotionnelle ? Ces pages ne contiennent nullement de réponse toute faite sur la question du devenir du rapport de l’Homme avec l’image, elles tentent d’apporter - modestement - une interprétation personnelle au sens évolutif de la Photographie, celle qui relate, l’histoire des lieux le passé et bien sûr de moments plus légers que nous offre la vie.
07.02.2021